Chezles personnes ĂągĂ©es, les trois quarts des accidents domestiques sont dus Ă  une chute, survenant au domicile ou Ă  proximitĂ©. On estime notamment que 15% de ces chutes ont lieu sur la voie publique. Si une chute peut paraitre anodine pour une personne en bonne santĂ©, les consĂ©quences peuvent ĂȘtre beaucoup plus lourdes pour une
ï»żVoilĂ  un thĂšme de 94% qui nous propose de trouver des points communs entre des vieux et des enfants. Dans le cas oĂč il vous manque des rĂ©ponses pour obtenir les 94% attendus, on vous offre toutes les rĂ©ponses dans la liste ci-dessous. Profitez-en ! Points communs entre personnes ĂągĂ©es et bĂ©bĂ©s -% Fragile -% Couche -% Dents -% DĂ©pendante Autres sujets de ce niveau – >> Toutes les solutions de 94% Quand on y rĂ©flĂ©chit bien, on peut trouver Ă©normĂ©ment de similitudes entre un nouveau nĂ© et une personne ĂągĂ©e. Dans les deux cas, elles sont dĂ©pendantes d’un adulte pour les aider Ă  manger, boire, aller aux toilettes. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il faut les accompagner pour tout les gestes du quotidien.

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RĂ©sumĂ©Les effets indĂ©sirables des mĂ©dicaments EIM sont plus frĂ©quents et plus graves aprĂšs 65 ans. Leur symptomatologie est trĂšs variĂ©e, voire atypique. Les mĂ©dicaments en cause sont principalement les mĂ©dicaments cardio-vasculaires, les psychotropes, les anticoagulants et les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens. A cĂŽtĂ© de facteurs favorisant inĂ©vitables en rapport avec les altĂ©rations associĂ©es au vieillissement, il existe d’autres circonstances dont la correction peut diminuer les EIM ces facteurs Ă©vitables de iatrogĂ©nĂšse concernent certaines caractĂ©ristiques des mĂ©dicaments ainsi que certains comportements du prescripteur et/ou du malade. Compte tenu de l’impact humain et Ă©conomique de la iatrogĂ©nĂšse en gĂ©riatrie, il est urgent de mettre en Ɠuvre une vĂ©ritable politique de prĂ©vention axĂ©e Ă  la fois sur le dĂ©veloppement de l’évaluation des mĂ©dicaments chez la personne ĂągĂ©e et sur la diffusion institutionnelle d’informations Ă  tous les professionnels de santĂ©, aux malades et Ă  leurs entourages, mais aussi Ă  tous les citoyens. SummaryAdverse drug reactions ADRs are more frequent and more serious in elderly patients >65 years. Signs and symptoms of ADRs are varied and sometimes atypical. The culprit drugs are mainly cardiovascular and psychotropic agents, anticoagulants, and nonsteroidal antiinflammatory drugs. Some risk factors for ADRs are inherently due to aging, while others can be corrected. These preventable risk factors are related both to drugs themselves and to the behavior of doctors and patients. Given the major human and economic costs of ADRs in the elderly, a proactive prevention policy is urgently needed. This will involve more specific drug evaluation in the elderly, and better information for healthcare professionals and patients alike. EFFETS INDÉSIRABLES DES MÉDICAMENTS CHEZ LES SUJETS ÂGÉS Introduction Bon nombre de maladies rencontrĂ©es en gĂ©riatrie nĂ©cessitent un traitement mĂ©dicamenteux. Or, toute prise mĂ©dicamenteuse s’accompagne d’un risque d’effet indĂ©sirable. Les personnes ĂągĂ©es sont plus exposĂ©es aux effets indĂ©sirables mĂ©dicamenteux EIM pour de multiples raisons, principalement les comorbiditĂ©s, le rĂŽle du vieillissement lui-mĂȘme n’étant pas le paramĂštre majeur [1, 2]. Certains facteurs favorisant les EIM sont Ă©vitables, d’autres non la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse en gĂ©riatrie est loin d’ĂȘtre systĂ©matiquement assimilable Ă  une erreur mĂ©dicale. Quoiqu’il en soit, l’important est de diminuer la prĂ©valence et/ou la gravitĂ© des accidents mĂ©dicamenteux Ă  partir des informations disponibles. La recherche porte sur l’épidĂ©miologie, l’analyse des facteurs favorisants et plus rĂ©cemment sur l’évaluation du caractĂšre Ă©vitable ou non des accidents [1, 3-8]. Les travaux de l’APNET, dĂ©jĂ  plusieurs fois rapportĂ©s aux tribunes des AcadĂ©mies nationales de mĂ©decine et de pharmacie, en tĂ©moignent [8, 9]. Mais il reste Ă  dĂ©velopper la mise en Ɠuvre de mesures prĂ©ventives efficaces et Ă  en dĂ©terminer l’impact. SYNTHÈSE DES ÉTUDES SUR LA IATROGÉNÈSE MÉDICAMENTEUSE EN GÉRIATRIE FrĂ©quence et gravitĂ© des accidents mĂ©dicamenteux La iatrogĂ©nĂšse est ici frĂ©quente, grave, Ă  l’origine de pertes d’autonomie, mais aussi d’une mortalitĂ© non nĂ©gligeable [3, 10-14]. Les EIM sont en moyenne deux fois plus frĂ©quents aprĂšs 65 ans [15-17]. Ils sont aussi plus graves 20 % des effets indĂ©sirables conduisent Ă  l’hospitalisation [8, 16]. Dix Ă  20 % des hospitalisations de personnes ĂągĂ©es seraient dues Ă  un EIM [8, 14, 18]. Le cas des EIM induits par les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens AINS illustre cette situation avec des accidents digestifs graves, prĂšs de trois fois plus frĂ©quents, une insuffisance rĂ©nale aiguĂ« trois Ă  quatre fois plus frĂ©quente et une dĂ©compensation cardiaque deux fois plus frĂ©quente [2, 19-25]. La gravitĂ© des EIM est en bonne partie liĂ©e Ă  la fragilitĂ© des malades un simple malaise peut entraĂźner une chute avec fracture conduisant Ă  une perte d’autonomie. Le diagnostic peut ĂȘtre retardĂ© parce que la symptomatologie d’appel est peu spĂ©cifique chutes, confusion ou lorsqu’il est difficile de distinguer l’EIM des symptĂŽmes de la maladie responsable de la prescription c’est le cas de la confusion du malade dĂ©ment sous psychotrope. Il faut ajouter la possibilitĂ© d’autoaggravation ’’ de la iatrogĂ©nĂšse la confusion non rattachĂ©e Ă  un sevrage en benzodiazĂ©pines peut ĂȘtre traitĂ©e Ă  tort avec un neuroleptique, lui-mĂȘme Ă  l’origine d’une chute. C’est pourquoi le diagnostic d’EIM doit ĂȘtre systĂ©matiquement Ă©voquĂ© devant des signes compatibles avec l’administration d’un mĂ©dicament et inexpliquĂ©s par l’évolution de la maladie [1]. Signes d’appel et mĂ©dicaments en cause La symptomatologie est principalement cardio-vasculaire, neuro-psychique et digestive, en rapport avec les mĂ©dicaments prescrits principalement Ă  visĂ©e cardiovasculaire au sens large et psychotropes [26, 27]. En revanche, le point d’appel clinique est souvent peu Ă©vocateur, Ă  type de malaises, chutes, troubles de l’équilibre, altĂ©ration de l’état gĂ©nĂ©ral, anorexie, troubles cognitifs ou de vigilance. Les chutes sont d’autant plus graves qu’elles exposent Ă  des traumatismes crĂąne, fĂ©mur et/ou Ă  une perte d’autonomie syndrome post-chute. Globalement, les classes mĂ©dicamenteuses sont d’autant plus responsables d’EIM qu’elles sont frĂ©quemment prescrites mĂ©dicaments cardio-vasculaires, psychotropes, hormis les anticoagulants et les AINS qui comportent une iatrogĂ©nĂšse accrue. Sur le plan cardio-vasculaire, l’hypotension artĂ©rielle orthostatique ou permanente a pour origine plusieurs mĂ©canismes en rapport avec des mĂ©dicaments divers bien entendu les anti-hypertenseurs, les dĂ©rivĂ©s nitrĂ©s, mais aussi les antidĂ©presseurs, les neuroleptiques et les antalgiques opioĂŻdes [28]. Les troubles du mĂ©tabolisme hydroĂ©lectrolytique dĂ©shydratation avec ou sans hyponatrĂ©mie sont gĂ©nĂ©ralement liĂ©s aux diurĂ©tiques. Les diurĂ©tiques, IEC, corticoĂŻdes et laxatifs gĂ©nĂšrent des dyskaliĂ©- mies graves cardiopathie sous-jacente. L’insuffisance rĂ©nale peut ĂȘtre liĂ©e Ă  la dĂ©shydratation ou Ă  la prescription d’AINS, d’IEC ou d’aminosides, leurs associations majorant ce risque et sa gravitĂ©. Les troubles du rythme et/ou de conduction cardiaque , souvent graves, sont en rapport avec une dyskaliĂ©mie ou avec la prescription de digitaliques, bĂȘta-bloquants, anti-arythmiques, inhibiteurs des canaux calciques non dihydropyridiniques, lithium. Les troubles neuro-psychiques constituent prĂšs du quart des signes d’appel parfois pseudo-dĂ©mentiels [2]. Il peut s’agir de troubles de la vigilance, de troubles de l’équilibre ou de troubles mnĂ©siques. La gravitĂ© des accidents des psychotropes est liĂ©e aux chutes et Ă  la sĂ©dation excessive qui peut entraĂźner des pneumopathies d’inhalation. Certaines de ces situations sont en rapport avec des anomalies hydro-Ă©lectrolytiques diurĂ©tiques. Dans d’autres cas, les principaux mĂ©dicaments en cause sont les anxiolytiques, les antidĂ©presseurs, les neuroleptiques, les antiparkinsoniens, les opioĂŻdes, les anesthĂ©siques mais aussi les anticholinergiques, les AINS, les corticoĂŻ- des, les quinolones. Bon nombre d’effets indĂ©sirables des psychotropes sont liĂ©s Ă  des diagnostics insuffisamment Ă©tayĂ©s dĂ©pression masquant une dĂ©mence dĂ©butante
, Ă  des indications excessives prescriptions de somnifĂšre devant des anoma- lies du sommeil uniquement liĂ©es au vieillissement
, Ă  des durĂ©es excessives de prescription, sans réévaluation de l’efficacitĂ© et/ou de la tolĂ©rance du traitement, et Ă  des associations injustifiĂ©es de psychotropes par exemple deux benzodiazĂ©pines ou de psychotropes avec d’autres mĂ©dicaments agissant sur le systĂšme nerveux central anti-hypertenseurs centraux, antalgiques opioĂŻdes
, sans oublier les neuroleptiques cachĂ©s ’’ mĂ©toclopramide [29]. Les risques d’accidents hĂ©morragiques sont majorĂ©s par les traitements anticoagulants pour des raisons multiples incluant notamment les dĂ©nutritions, les chutes, les erreurs d’observance, certaines comorbiditĂ©s et des associations mĂ©dicamenteuses notamment avec les AINS [30]. Les accidents hĂ©morragiques sont aussi plus graves car la tolĂ©rance des sujets ĂągĂ©s Ă  la dĂ©globulisation est moindre [2]. L’aspirine Ă  petites doses et les autres antiagrĂ©gants plaquettaires exposent aussi Ă  un risque accru d’accidents hĂ©morragiques [31, 32]. Les hypoglycĂ©mies sous insuline ou sulfamides hypoglycĂ©miants sont volontiers atypiques et graves symptomatologies volontiers neurologiques. En revanche, leur frĂ©quence est mal Ă©valuĂ©e [33]. Elles sont favorisĂ©es, d’une part par les altĂ©rations pharmacocinĂ©tiques et l’altĂ©ration des mĂ©canismes de contre-rĂ©gulation, d’autre part par l’utilisation de produits de longue demi-vie d’élimination, la dĂ©nutrition, l’alimentation irrĂ©guliĂšre, la surveillance insuffisante en particulier lors d’un traitement oral ou certaines associations mĂ©dicamenteuses avec les sulfonylurĂ©es AVK, AINS
 [34]. Les chutes iatrogĂšnes proviennent de mĂ©canismes divers en rapport avec l’administration de nombreux mĂ©dicaments antihypertenseurs, psychotropes
 hypotension artĂ©rielle globale ou orthostatique, troubles de la vigilance, anĂ©mie, hypoglycĂ©mie
[2, 35]. Les ulcĂ©rations gastro-duodĂ©nales sont principalement dues aux AINS. Les hĂ©patites mĂ©dicamenteuses et les autres signes digestifs sont peu Ă©valuĂ©s interfĂ©rences de pathologies associĂ©es. Les symptĂŽmes anti-cholinergiques sont favorisĂ©s par la prise simultanĂ©e de plusieurs mĂ©dicaments anticholinergiques. Ils sont provoquĂ©s par de nombreux mĂ©dicaments de classes pharmacologiques variĂ©es neuroleptiques, antidĂ©presseurs imipraminiques
. Les dysthyroĂŻdies sont principalement liĂ©es Ă  l’amiodarone Elles sont volontiers paucisymptomatiques et atypiques [36, 37]. L’incontinence urinaire peut ĂȘtre favorisĂ©e ou aggravĂ©e par la prescription de diurĂ©- tiques ou de psychotropes. Les accidents de sevrage mĂ©dicamenteux concernent principalement les benzodiazĂ©- pines interruption par le malade lui-mĂȘme ou Ă  l’occasion d’une hospitalisation. Les infections nosocomiales sont Ă  la limite de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse car elles sont souvent provoquĂ©es par des gestes invasifs sondage vĂ©sical, sonde naso- gastrique, injections parentĂ©rales
. Elles sont frĂ©quentes et peuvent ĂȘtre aussi favorisĂ©es par une administration mĂ©dicamenteuse c’est le cas par exemple des pneumopathies d’inhalation favorisĂ©es par une sĂ©dation excessive au cours d’un traitement psychotrope ou opiacĂ© [38]. La iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse gĂ©riatrique n’est pas inĂ©luctable elle peut ĂȘtre prĂ©venue, au moins partiellement De nombreux facteurs, souvent associĂ©s, favorisent les EIM chez le sujet ĂągĂ©. On considĂšre que 30 Ă  60 % des effets indĂ©sirables seraient Ă©vitables en intervenant sur ces facteurs favorisants qui imposent des actions convergentes de la part des mĂ©decins, des pharmaciens, des autres soignants, mais aussi des malades et de leurs entourages [1, 4, 7, 8, 39-44]. Facteurs inĂ©vitables d’iatrogĂ©nĂšse Certains facteurs inĂ©vitablement liĂ©s au vieillissement doivent ĂȘtre Ă©videmment pris en compte lors de toute dĂ©cision thĂ©rapeutique mais ils ne sont qu’inconstamment accessibles Ă  des mesures de prĂ©vention — les modifications pharmacocinĂ©tiques Ă  l’échelle individuelle notamment modification de la distribution par diminution de la masse maigre et diminution de l’élimination rĂ©nale ; — les modifications des rĂ©cepteurs Ă  l’origine d’une sensibilitĂ© accrue aux antihypertenseurs, aux benzodiazĂ©pines, aux opioĂŻdes
 ; — l’altĂ©ration de l’homĂ©ostasie ; — le contexte polypathologique associant maladies chroniques et aiguĂ«s Ă  des degrĂ©s divers ; — le rĂŽle aggravant d’une comorbiditĂ© aiguĂ« qui n’est pas toujours rapidement contrĂŽlable dĂ©shydratation, dĂ©compensation cardiaque
 ; l’exemple de la canicule de l’étĂ© 2003 a Ă©tĂ© caractĂ©ristique
 Trois groupes de facteurs Ă©vitables, au moins partiellement — Facteurs Ă©vitables liĂ©s aux mĂ©dicaments ’’ Nombreux sont les mĂ©dicaments insuffisamment Ă©valuĂ©s chez les personnes ĂągĂ©es malgrĂ© les recommandations europĂ©ennes [45]. Il est souvent trĂšs difficile d’extrapoler, en pratique mĂ©dicale courante, les principes d’utilisation Ă©tablis Ă  partir de malades artificiellement sĂ©lectionnĂ©s au cours des essais thĂ©rapeutiques, les healthy young-old patients ’’ [2, 24, 46, 47]. Alors que la prĂ©valence de la fibrillation auriculaire augmente avec l’ñge, 20 % seulement des patients avaient plus de 75 ans au cours des cinq essais thĂ©rapeutiques principaux sur la warfarine en prĂ©vention des accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux ; de mĂȘme, les personnes ĂągĂ©es ne constituaient que 7 % des patients inclus dans la Stroke Prevention in Atrial Fibrillation Study [25]. Quatre-vingt trois essais thĂ©rapeutiques sur les AINS rĂ©alisĂ©s jusqu’en 1995, concernant 9600 malades, n’avaient inclus que 2,3 % malades ĂągĂ©s de plus de 65 ans et aucun malade de plus de 80 ans [48]. RĂ©cemment encore, prĂšs de 20 % des prescriptions inappropriĂ©es d’hĂ©parine de bas poids molĂ©culaire Ă  dose curative Ă©tait liĂ©es Ă  des rĂ©sultats d’évaluation insuffisants chez le sujet ĂągĂ© et chez l’insuffisant rĂ©nal [47]. Les mĂ©dicaments Ă  marge thĂ©rapeutique Ă©troite et/ou Ă  longue demi-vie doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s ou utilisĂ©s avec une adaptation posologique et une surveillance accrue. Les digitaliques et les aminosides, notamment, atteignent volontiers des taux plasmatiques toxiques chez les sujets ĂągĂ©s pour des posologies appropriĂ©es aux sujets plus jeunes [2]. Les interactions mĂ©dicamenteuses sont responsables de 15 % Ă  20 % des EIM, alors que la diminution du nombre de mĂ©dicaments diminue significativement les accidents [8, 18]. Ces interactions proviennent de l’administration de plusieurs mĂ©dicaments dans un contexte polypathologique ou de prescriptions excessives ’’ par certains mĂ©decins et/ou de prises inappropriĂ©es de mĂ©dicaments par certains malades psychotropes
. Or, l’incidence des EIM augmente avec le nombre de mĂ©dicaments prescrits [8, 9, 16]. Ces interactions mĂ©dicamenteuses sont d’autant plus insidieuses qu’elles peuvent concerner deux mĂ©dicaments appartenant Ă  des classes pharmacologiques diffĂ©rentes c’est le cas de la potentialisation d’effets anticholinergiques au cours de l’association d’antidĂ©presseurs tricycliques et de neuroleptiques. — Facteurs Ă©vitables liĂ©s au prescripteur lui-mĂȘme Il ne s’agit pas seulement de l’absence de prise en compte des contre-indications ou des prĂ©cautions d’emploi des rĂ©sumĂ©s de caractĂ©ristique des produits [8]. Le mĂ©decin ne doit pas sous-estimer certaines modifications physiologiques liĂ©es au vieillissement . Le calcul de la clairance de la crĂ©atinine formule de Cockroft et Gault objective l’altĂ©ration de la filtration glomĂ©rulaire qui atteint prĂšs de 50 % des sujets aprĂšs 80 ans. Il est nĂ©cessaire d’évaluer les risques de mauvaise observance isolement social, troubles cognitifs ou psychiatriques
. La dĂ©couverte d’une hypotension orthostatique influe inĂ©vitablement sur la prescription d’un mĂ©dicament anti-hypertenseur objectif tensionnel Ă©ventuellement moins bas, posologie initiale plus rĂ©duite
. Le prescripteur doit Ă©videmment connaĂźtre la maladie qu’il traite, mais il doit Ă©galement tenir compte des maladies associĂ©es et des traitements prescrits par d’autres mĂ©decins. Il est donc impĂ©ratif d’harmoniser les prescriptions des diffĂ©rents prescripteurs le carnet de santĂ© constituait Ă  cet Ă©gard un outil efficace ! La prise en charge de la personne ĂągĂ©e impose de hiĂ©rarchiser ses maladies en privilĂ©giant le traitement de celles qui comportent un risque vital Ă  court ou moyen terme et celles qui altĂšrent sa qualitĂ© de vie. La dĂ©pression, l’anxiĂ©tĂ©, l’insomnie et l’agitation entraĂźnent souvent des prescriptions de psychotropes injustifiĂ©es par leurs durĂ©es et/ou leurs associations [8, 29, 49]. Certains mĂ©decins ne connaissent pas toujours parfaitement les mĂ©dicaments qu’ils prescrivent. 7 Ă  10 % des personnes ĂągĂ©es ambulatoires ou institutionnalisĂ©es ont trois mĂ©dicaments Ă  action anticholinergique, voire davantage [15]. Des Ă©tudes nord-amĂ©ricaines ont notĂ© que prĂšs du quart des personnes ĂągĂ©es ambulatoires et 12 % des malades en institution recevaient un mĂ©dicament considĂ©rĂ© comme inappropriĂ©, c’est-Ă -dire sans efficacitĂ© dĂ©montrĂ©e, Ă  dose inadaptĂ©e ou pouvant ĂȘtre remplacĂ© par un autre produit moins dangereux il s’agissait notamment de benzodiazĂ©pines, d’antidĂ©presseurs trĂšs anticholinergiques ou de mĂ©dicaments inefficaces sur la dĂ©mence [1, 50-52]. Il est frĂ©quent de voir associer, chez des malades atteints de maladie d’Alzheimer, un mĂ©dicament anticholinestĂ©rasique et un mĂ©dicament anticholinergique [53, 54]. Chez les dĂ©ments, les troubles du comportement sont souvent mal acceptĂ©s par l’entourage familial ou soignant et peuvent conduire Ă  une prescription excessive de sĂ©datifs, a fortiori Ă  la demande ’’, sans possibilitĂ© d’évaluation de l’efficacitĂ© et/ou de la tolĂ©rance [16-55]. Tout renouvellement d’ordonnance ’’ ou toute introduction d’un nouveau mĂ©dicament, doit s’accompagner d’une rĂ©-Ă©valuation du traitement antĂ©rieur en termes d’efficacitĂ©, de tolĂ©rance et/ou d’interfĂ©rence avec une pathologie nouvelle. Le mĂ©decin hĂ©site souvent Ă  dĂ©-prescrire ’’ un mĂ©dicament, en particulier lorsque celui-ci a Ă©tĂ© introduit par un autre prescripteur [56]. Il a tendance Ă  relĂącher la surveillance de mĂ©dicaments, jusqu’à prĂ©sent bien tolĂ©rĂ©s psychotropes
. Or, le risque d’accident est d’autant plus important que les mĂ©dicaments sont prescrits depuis plusieurs annĂ©es et non surveillĂ©s [56]. — Facteurs Ă©vitables en rapport avec le comportement du malade importance d’une Ă©ducation thĂ©rapeutique appropriĂ©e Les erreurs d’observance des traitements touchent 60 % des personnes ĂągĂ©es, notamment celles atteintes de troubles cognitifs et/ou vivant dans un isolement social [57]. Les erreurs d’administration concernent plus spĂ©cifiquement les psychotropes et les mĂ©dicaments inhalĂ©s, indĂ©pendamment de toute altĂ©ration cognitive sous-jacente [16]. Quant Ă  l’automĂ©dication , sa prĂ©valence est mal connue mais semble importante. Elle concerne notamment les AINS, les laxatifs et les hypnotiques avec leurs risques spĂ©cifiques [8, 16, 58]. L’information et l’éducation du malade et de son entourage diminueraient ces erreurs de comportement 8 Ă  45 % des personnes ĂągĂ©es ne connaissent pas les indications prĂ©cises de leurs mĂ©dicaments [8, 16]. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES POUR ÉVALUER ET/OU PRÉVENIR LA IATROGENESE Limites de l’évaluation Ă©pidĂ©miologique Les rĂ©sultats des enquĂȘtes diffĂšrent selon le site de l’étude domicile, hĂŽpital ou institution, les modalitĂ©s de recueil des informations, les classes mĂ©dicamenteuses ou les EIM et le degrĂ© d’imputabilitĂ© retenu. La prĂ©valence et/ou la gravitĂ© d’un EIM chez le sujet ĂągĂ© sont souvent sous-estimĂ©es c’est le cas des malades atteints de troubles cognitifs ou lorsqu’un symptĂŽme est confondu avec le vieillissement normal ; c’est le cas aussi des accidents n’évoquant pas d’emblĂ©e la responsabilitĂ© de certains mĂ©dicaments exemple de l’hypotension artĂ©rielle avec un alpha-bloquant dit uro-sĂ©lectif ’’. Ailleurs, la prĂ©valence et/ou la gravitĂ© des accidents sont surestimĂ©es par exemple, la moindre tolĂ©rance Ă  l’hypoglycĂ©mie ou Ă  l’anĂ©mie en majore l’expression clinique [2]. L’imputabilitĂ© mĂ©dicamenteuse est souvent mise en dĂ©faut par la disparition partielle des signes Ă  l’arrĂȘt du mĂ©dicament responsable notamment au cours des syndromes confusionnels survenant chez des malades dĂ©ments et par les frĂ©quentes interactions mĂ©dicamenteuses [18]. Quant au surcoĂ»t gĂ©nĂ©rĂ© par la iatrogĂ©nĂšse , il est trĂšs difficile Ă  apprĂ©cier en raison de l’interfĂ©rence de la polypathologie constante chez les sujets ĂągĂ©s. Il est pourtant indiscutable et probablement majeur si l’on considĂšre le nombre d’hospitalisations en rapport avec un EIM [8, 9, 59]. La nĂ©cessitĂ© d’un consensus sur les critĂšres d’évitabilitĂ© La responsabilitĂ© des nombreux facteurs favorisants Ă©vitables est diversement apprĂ©ciĂ©e car il est impossible de prendre en compte l’ensemble des attitudes exposant aux EIM [7, 8]. Il existe des critĂšres techniques ’’ prescription d’un mĂ©dicament contre-indiquĂ© et des critĂšres comportementaux automĂ©dication. D’autre part, ne sont pas considĂ©rĂ©s habituellement les dysfonctionnements de l’organisation des soins, soulignĂ©s notamment par Georges David [8, 60, 61]. La liste des prescriptions mĂ©dicamenteuses dites inappropriĂ©es ’’ de Beers n’est pas transposable dans tous les pays en raison d’habitudes de prescription diffĂ©rentes. Cette liste devrait entre autres inclure un volet concernant les posologies et les durĂ©es inappropriĂ©es de traitements [62]. Des Ă©tudes interventionnelles peu nombreuses Chez la personne ĂągĂ©e, un EIM rĂ©sulte souvent d’une association de facteurs Ă©vitables et inĂ©vitables une action prĂ©ventive ne sera alors que partiellement efficace [7]. Les Ă©tudes interventionnelles publiĂ©es portent surtout sur l’impact de mesures visant Ă  diminuer les prescriptions inappropriĂ©es ou mauvaises, inconstamment sur les EIM [47]. D’autre part, l’efficacitĂ© de ces mesures s’estompe avec le temps car elles n’induisent pas de modifications durables de comportement chez les prescripteurs et les patients. Pourtant, certaines Ă©tudes menĂ©es en institution gĂ©riatrique ont montrĂ© que la diminution des prescriptions de mĂ©dicaments inappropriĂ©s psychotropes
 diminuait significativement les EIM sans altĂ©rer, bien au contraire, la qualitĂ© de vie des malades [41]. L’insuffisance d’évaluation des nouveaux mĂ©dicaments en gĂ©riatrie Aujourd’hui encore, les informations rĂ©sultant d’essais thĂ©rapeutiques avant la mise sur le marchĂ© de mĂ©dicaments d’utilisation non exclusivement gĂ©riatrique, menĂ©s chez les malades aprĂšs 75 ans voire aprĂšs 70 ans seulement, sont inconstantes [63]. Or l’extrapolation aux malades ĂągĂ©s de rĂ©sultats d’essais thĂ©rapeutiques, mĂ©thodologiquement indiscutables mais menĂ©s sur des cohortes plus jeunes, est pĂ©rilleuse. Parmi les multiples raisons expliquant cette situation, citons — l’exclusion de fait des sujets ĂągĂ©s maladies associĂ©es et/ou mĂ©dicaments impossibles Ă  arrĂȘter transitoirement ou l’inclusion uniquement de malades de moins de 70 ans, moins enclins Ă  dĂ©velopper des EIM ; — la rĂ©ticence des promoteurs risques accrus d’EIM, Ă©vĂšnements intercurrents, retards d’inclusions
 ; — l’inadaptation de certains tests dĂ©ficit sensoriel ; — l’analyse a posteriori de rĂ©sultats par sous-groupes d’ñge aboutissant Ă  des informations incomplĂštes posologies inadaptĂ©es, comorbiditĂ©s non prises en compte, sorties d’essais frĂ©quentes et non documentĂ©es
 ; — sans oublier la difficultĂ© souvent majeure d’obtention du consentement Ă©clairĂ©, pas seulement en cas de troubles cognitifs
 VERS UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION EFFICACE ? La prĂ©vention de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse du sujet ĂągĂ© doit devenir un objectif majeur et permanent de santĂ© publique. Les rĂ©serves et limites mĂ©thodologiques prĂ©citĂ©es ne doivent pas la retarder. On dispose dĂ©sormais d’informations suffisantes pour dĂ©finir et assurer une politique de prĂ©vention. Politique globale de prĂ©vention de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse Cette politique de prĂ©vention doit ĂȘtre Ă  la fois institutionnelle, collective et individuelle, afin de toucher simultanĂ©ment tous les acteurs conseiller au mĂ©decin de corriger les prescriptions inappropriĂ©es de psychotropes sans informer simultanĂ©- ment le public expose Ă  une moindre efficacitĂ© [64]. La dĂ©marche de prĂ©vention doit induire Ă  la fois des modifications techniques et des modifications de comportement. Il est important d’informer rapidement le prescrip- teur nouvelle contre-indication d’un mĂ©dicament
 et le patient nouveau risque. Il est tout aussi important de modifier certains comportements Ă  risque surveillance insuffisante des traitements, automĂ©dication, efficacitĂ© sur-estimĂ©e et risques sousestimĂ©s [65]. A ce sujet, le dĂ©veloppement actuel de l’évaluation gĂ©rontologique standardisĂ©e devrait ĂȘtre l’occasion d’adjoindre une Ă©valuation systĂ©matique du bien-fondĂ© et des risques des traitements suivis par les malades, parfois depuis de nombreuses annĂ©es combien de mĂ©dicaments anticoagulants pourraient ĂȘtre interrompus lorsque la situation cognitive devient prĂ©caire et que surviennent des chutes ? Combien de prescriptions d’amiodarone pourraient ĂȘtre interrompues chez des patients lorsqu’une fibrillation auriculaire est dĂ©finitive ? DĂ©veloppement indispensable de l’évaluation des mĂ©dicaments en gĂ©riatrie L’évaluation prĂ©alable de l’efficacitĂ© et de la tolĂ©rance des nouvelles thĂ©rapeutiques destinĂ©es aux malades ĂągĂ©s devient de plus en plus incontournable en raison du vieillissement de la population [63]. Sur le plan rĂ©glementaire europĂ©en, l’European Agency for the Evaluation of Medicinal Products EMEA a Ă©tabli en 1995 des recommandations prĂ©cisant les modalitĂ©s d’évaluation des nouveaux mĂ©dicaments chez les personnes ĂągĂ©es leur respect est thĂ©oriquement indispensable Ă  la constitution de dossiers pour l’autorisation de mise sur le marchĂ© AMM [45]. Les principales recommandations sont les suivantes — les mĂ©dicaments traitant des pathologies spĂ©cifiques de la vieillesse dĂ©mence
 et ceux frĂ©quemment utilisĂ©s en gĂ©riatrie antihypertenseurs, antalgiques, anticoagulants 
 doivent ĂȘtre plus particuliĂšrement Ă©valuĂ©s chez les sujets ĂągĂ©s ; — des Ă©tudes pharmacocinĂ©tiques spĂ©cifiques doivent ĂȘtre entreprises notamment par rapport Ă  l’élimination rĂ©nale et/ou hĂ©patique, ainsi que des Ă©tudes d’interactions avec des mĂ©dicaments frĂ©quemment associĂ©s en pratique ou en cas de marge thĂ©rapeutique Ă©troite ; — des Ă©tudes pharmacodynamiques spĂ©cifiques doivent ĂȘtre entreprises pour les mĂ©dicaments agissant sur le systĂšme nerveux central psychotropes, ou si la comparaison des rĂ©sultats obtenus entre les sous-groupes jeunes ’’ et ĂągĂ©s ’’ montre des diffĂ©rences indĂ©pendantes des modifications pharmacocinĂ©tiques ; — les Ă©tudes de phases II et III doivent inclure des sujets de plus de 65 ans et Ă©viter les limites supĂ©rieures d’ñge Ă©valuer le mĂ©dicament aprĂšs 75 ans en fonction de la population-cible ultĂ©rieure, inclure un nombre minimum de 100 malades en phase II voire en phase III pour des maladies non exclusivement gĂ©riatriques, ne pas exclure automatiquement les sujets avec maladie concomitante et mener des Ă©tudes spĂ©cifiques quant au retentissement du mĂ©dicament sur les fonctions cognitives. Sans attendre une mise en application plus consĂ©quente de l’ensemble des recommandations de l’EMEA, il serait tout Ă  fait possible dĂšs Ă  prĂ©sent de prendre systĂ©matiquement des mesures contributives dĂšs l’élaboration des essais thĂ©rapeutiques concernant les mĂ©dicaments non exclusivement gĂ©riatriques — en dĂ©finis- sant a priori quels mĂ©dicaments relĂšvent d’études spĂ©cifiquement gĂ©riatriques ; — en proposant une mĂ©thodologie adaptĂ©e et rĂ©aliste pour des essais prospectifs randomisĂ©s en phase II ou III avec un nombre prĂ©cis de malades pour chaque catĂ©gorie d’ñges aprĂšs 70 ans, des critĂšres d’exclusion rĂ©duits et des critĂšres d’évaluation adaptĂ©s, sans contrainte excessive pour le malade ; en prĂ©voyant a priori une analyse du sous-groupe de sujets trĂšs ĂągĂ©s plus de 85 ans qui inciterait Ă©ventuellement Ă  dĂ©velopper une Ă©tude complĂ©mentaire. Quoiqu’il en soit, l’amĂ©lioration indispensable de l’évaluation prĂ©-AMM ne dispensera jamais d’une Ă©valuation complĂ©mentaire en situation rĂ©elle de prescription aprĂšs mise sur le marchĂ© [63]. Autres dĂ©marches actuelles de prĂ©vention En 1995 ont Ă©tĂ© publiĂ©es les recommandations de l’Agence Nationale pour le DĂ©veloppement de l’Evaluation MĂ©dicale ANDEM sur les prescriptions mĂ©dicamenteuses chez les personnes ĂągĂ©es polypathologiques ’’ [66]. Plus rĂ©cemment, plusieurs dĂ©marches et recommandations ont Ă©tĂ© publiĂ©es, ou sont sous presse, sur les prescriptions mĂ©dicamenteuses chez les personnes ĂągĂ©es il s’agit, notamment des recommandations de l’Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Produits de SantĂ© AFSSAPS et de la Haute AutoritĂ© de SantĂ© HAS [67-70]. Citons aussi les initiatives d’associations de reprĂ©sentants des professions de santĂ©, d’associations de malades et d’autre part de l’industrie française du mĂ©dicament groupe SantĂ© en Action ’’ destinĂ©es Ă  dĂ©livrer aux malades et Ă  tous les professionnels de santĂ© une Ă©ducation thĂ©rapeutique adaptĂ©e et convergente pour prĂ©venir la iatrogĂ©nĂšse chez la personne ĂągĂ©e [71]. CONCLUSION La iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse de la personne ĂągĂ©e est donc frĂ©quente, grave et, dans bon nombre de cas, Ă©vitable. Nous avons vu qu’elle ne doit pas pour autant ĂȘtre systĂ©matiquement assimilĂ©e Ă  une erreur mĂ©dicale, compte tenu des difficultĂ©s majeures qu’il y a Ă  manier la prescription des mĂ©dicaments chez des personnes ĂągĂ©es, frĂ©quemment atteintes par plusieurs maladies, tout particuliĂšrement lorsque leur situation somatique, cognitive et psychique est fluctuante. Trois Ă©tapes doivent ĂȘtre distinguĂ©es lors de la prise en charge thĂ©rapeutique d’un malade ĂągĂ© polypathologique et polymĂ©dicamentĂ© — avant de prescrire prendre la dĂ©cision thĂ©rapeutique personnalisĂ©e Ă  chaque malade, au terme de la recherche attentive d’un accord mutuel librement consenti ’’, gage de meilleure observance d’un traitement dont les objectifs sont bien compris [72]. — lors de la prescription discerner la meilleure attitude en fonction des maladies que l’on choisit de traiter et des risques auxquels on expose le malade. — aprĂšs la prescription Ă©valuer rĂ©guliĂšrement l’efficacitĂ© et la tolĂ©rance du traitement, sans hĂ©siter Ă  dĂ©-prescrire ’’ en cas de pathologie intercurrente modifiant les prioritĂ©s de prise en charge. Cette Ă©valuation thĂ©rapeutique doit s’appuyer sur les informations obtenues de l’ensemble des personnes intervenant auprĂšs du malade infirmiĂšres, pharmacien, kinĂ©sithĂ©rapeute, dentiste, auxiliaire de vie, famille
. Enfin, pour compenser l’impossibilitĂ© d’obtenir un risque zĂ©ro ’’, il faut dĂ©velopper systĂ©matiquement un rĂ©flexe iatrogĂšne ’’ afin de dĂ©pister prĂ©cocement certains EIM et diminuer ainsi leur gravitĂ©. PrĂ©venir la iatrogĂ©nĂšse de la personne ĂągĂ©e constitue le modĂšle mĂȘme d’une dĂ©marche Ă©thique faisant converger les intĂ©rĂȘts humains, mĂ©dico-scientifiques et Ă©conomiques. C’est pourquoi il est impĂ©ratif et urgent de mettre en Ɠuvre une vĂ©ritable politique axĂ©e Ă  la fois sur le dĂ©veloppement de l’évaluation des mĂ©dicaments chez les personnes ĂągĂ©es et sur la diffusion institutionnelle d’informations Ă  tous les professionnels de santĂ©, aux malades, Ă  leurs entourages, mais aussi Ă  tous les citoyens au moyen d’un vaste programme pĂ©dagogique. BIBLIOGRAPHIE [1] BEERS OUSLANDER — Risk factors in geriatric drug prescribing a practical guide to avoiding problems. Drugs, 1989, 37 , 105-112. 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Les essais thĂ©rapeutiques chez les personnes ĂągĂ©es sont pertinents et indispensables, mais ils doivent ĂȘtre adaptĂ©s. L’extrapolation aux personnes ĂągĂ©es d’informations obtenues chez des malades plus jeunes, insuffisants rĂ©naux ou insuffisants cardiaques, ne suffit pas les personnes ĂągĂ©es cumulent ces modifications Ă  des degrĂ©s variables d’un individu Ă  l’autre. MalgrĂ© l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de cette population et les difficultĂ©s des essais thĂ©rapeutiques, l’évaluation des nouveaux mĂ©dicaments doit permettre d’obtenir un minimum d’informations indispensable Ă  leur mise sur le marchĂ© avec des conditions de sĂ©curitĂ© acceptables. Mais elle devrait ĂȘtre systĂ©matiquement complĂ©tĂ©e par une Ă©valuation, notamment de la tolĂ©rance, aprĂšs mise sur le marchĂ©, dans les conditions d’utilisation quotidienne. M. Roger NORDMANN Les sujets ĂągĂ©s ne reprĂ©sentent pas un groupe homogĂšne et les accidents mĂ©dicamenteux surviennent particuliĂšrement en cas d’altĂ©ration de l’élimination rĂ©nale. Il paraĂźt nĂ©cessaire, pour la prescription, de disposer d’une information sur la fonction rĂ©nale du patient. Dans son excellent exposĂ©, Jean Doucet a citĂ© le chiffre de 30ml/mn pour la clairance de la crĂ©atinine destinĂ© Ă  attirer une attention particuliĂšre lorsque sa valeur est infĂ©rieure. Malheureusement, le prescripteur ne dispose gĂ©nĂ©ralement pas de la mesure de cette clairance mais, par contre, du coefficient de Cockroft calculĂ© Ă  partir de la crĂ©atininĂ©mie. Peut-on considĂ©rer ce coefficient comme une indication d’intĂ©rĂȘt beaucoup plus important que la valeur de la crĂ©atinĂ©mie pour guider le prescripteur en prĂ©sence d’un patient ĂągĂ© ? Votre question concerne Ă  la fois la pratique de la dĂ©termination de la clairance de la crĂ©atininĂ©mie et la fiabilitĂ© du coefficient de Cockroft. Depuis quelques annĂ©es, les laboratoires biologiques associent de plus en plus souvent le calcul de la clairance de la crĂ©atinine au rĂ©sultat de la crĂ©atininĂ©mie. D’autre part il existe des rĂ©glettes facilitant ce calcul au lit du malade. En ce qui concerne le coefficient de Cockroft, il n’a pas Ă©tĂ© initialement validĂ© avec un nombre suffisant de personnes de plus de 75, voire 80 ans et il s’avĂšre moins prĂ©cis que d’autres mĂ©thodes de calcul. Mais il est plus facilement utilisable en pratique. Le point important n’est pas que le prescripteur non spĂ©cialiste sache prĂ©cisĂ©ment si le malade a une clairance de la crĂ©atinine un peu supĂ©rieure ou un peu infĂ©rieure Ă  30 ml/mn ; c’est qu’il sache que le malade qu’il soigne a une altĂ©ration de la filtration glomĂ©rulaire qu’il va devoir prendre en compte et surveiller. M. Jean-Luc de GENNES Dans les maillons du systĂšme humain des prescriptions et d’administration, le maillon infirmiĂšre ’’ n’est pas toujours en cause et se trouve trĂšs frĂ©quemment remplacĂ© par un ou plusieurs membres de la famille, spĂ©cialement chez les sujets ĂągĂ©s soignĂ©s Ă  leur domicile. Le problĂšme devient particuliĂšrement aigu chez les patients ĂągĂ©s et leur entourage familial administrateur, Ă©galement ĂągĂ©, avec un risque des troubles de la mĂ©moire dangereux aussi bien de la part du patient que de son entourage prescripteur. En ce cas, il faut essayer de rechercher et de proposer des solutions positives. La prĂ©paration, dĂšs la veille, ou la matinĂ©e, de sachets transparents incluant le mĂ©dicament Ă  prendre, avec Ă©tiquetage sur chaque sachet, du nom du mĂ©dicament, et de l’heure de prise, notamment pour les prises multiples fractionnĂ©es dans la journĂ©e ne serait-elle pas une solution ? Il est effectivement important de dĂ©velopper toutes les possibilitĂ©s techniques permettant de diminuer le risque frĂ©quent d’erreur d’administration des mĂ©dicaments en fonction des situations familiales, sociales et gĂ©ographiques de chaque malade. * ThĂ©rapeutique — MĂ©decine gĂ©riatrique, CHU de Rouen. ** Membre de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine. *** Association pĂ©dagogique nationale pour l’enseignement de la thĂ©rapeutique APNET. TirĂ©s Ă  part Professeur Jean DOUCET, Service de MĂ©decine Interne GĂ©riatrique, CHU de Rouen, 76031 Rouen cedex. Article reçu et acceptĂ© le 14 novembre Acad. Natle MĂ©d., 2005, 189, no 8, 1693-1709, sĂ©ance du 22 novembre 2005

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ï»żSil’ascendant a plus de 75 ans, cette aide fiscale est possible dĂšs lors que son revenu imposable est infĂ©rieur au plafond de ressources fixĂ© pour l’allocation de solidaritĂ© aux personnes ĂągĂ©es (Aspa/minimum vieillesse) : 10 881,75 € pour une personne seule (revenus de 2021) ; 16 893,94 € pour un couple.

Partage Tweet +1 gĂ©nĂ©ral avis images solutions 94% DĂ©couvrez la solution "C'est utile aux personnes ĂągĂ©es" pour avoir enfin toutes les rĂ©ponses pour pouvoir continuer le jeu et ne plus ĂȘtre bloquĂ© ! L'ensemble des solutions 47% Canne 12% Fauteuil roulant 11% Lunettes 8% Dentier 7% Famille 3% Sonotone 3% Aide 3% Ascenseur Voir toutes les rĂ©ponses - Niveau 60 - 94% Partage Tweet +1 solutions C'est utile aux personnes ĂągĂ©es solutions 94%
Cest quoi ? L’accueil familial social permet Ă  une personne ĂągĂ©e ou en situation de handicap (seule ou en couple) d’ĂȘtre accueillie (Ă  temps plein ou Ă  temps partiel) au domicile d’un particulier agréé, Ă  titre onĂ©reux. Ce mode d'accueil se situe entre le domicile et l'Ă©tablissement. Il peut ĂȘtre une alternative Ă  l
La prise en charge mĂ©dicale du rĂ©sident est l’un des facteurs les plus importants du choix d’un Ă©tablissement. Sa qualitĂ© est assurĂ©e par le projet de soins de la personne ĂągĂ©e, Ă©laborĂ© par le personnel soignant de la maison de retraite, garant de sa mise en Ɠuvre au que le projet de soins de la personne ĂągĂ©e ?Peu aprĂšs l’entrĂ©e d’un nouveau rĂ©sident en maison de retraite mĂ©dicalisĂ©e Ehpad, l’équipe soignante, dirigĂ©e par le mĂ©decin coordonnateur et l’infirmiĂšre rĂ©fĂ©rente, Ă©labore le projet de soins personnalisĂ© de la personne ĂągĂ©e. Ce document permet de rĂ©aliser un diagnostic afin de satisfaire tous les besoins fondamentaux de la personne ĂągĂ©e en matiĂšre de prise en charge exposĂ©e dans le projet de soins est dĂ©terminĂ©e en tenant compte des besoins relatifs Ă  l’état de santĂ© de la personne ĂągĂ©e,des besoins liĂ©s Ă  son niveau de dĂ©pendance physique, psychologique et social,de l’aide que peut apporter l’équipe de l’ des simples traitements, le projet de soins vise Ă  prendre globalement en charge la personne ĂągĂ©e. Il permet de mettre en place des actions de prĂ©vention de la perte d’autonomie,d’éviter la dĂ©sorientation du rĂ©sident,d’organiser la continuitĂ© des soins de la personne ĂągĂ©e,d’adapter la formation des Ă©quipes les membres du personnel mĂ©dical prennent part Ă  la mise en Ɠuvre du projet de soins des personnes ĂągĂ©es et sont sollicitĂ©s dans ce cadre au l’équipe soignante en assure-t-elle les soins de la personne ĂągĂ©e ?Le mĂ©decin coordonnateur qui dirige l’équipe soignante a pour objectif de garantir la prise en charge gĂ©riatrique optimale des rĂ©sidents de la maison de retraite oĂč il le reste de l’équipe soignante, il dĂ©termine les prioritĂ©s des soins des personnes ĂągĂ©es, coordonne l’intervention des prestataires de soins externes Ă  l’établissement et doit veiller Ă  la maĂźtrise des dĂ©penses de santĂ© au sein de la rĂ©sidence. Il doit Ă©galement assurer la formation gĂ©riatrique continue du personnel et donner son avis sur les rĂ©fĂ©rente va seconder et aider le mĂ©decin coordonnateur, encadrer et animer de facto l’équipe soignante, et surtout s’assurer du respect des prescriptions et de la continuitĂ© des soins des personnes ĂągĂ©es les aides-soignantes et les aides mĂ©dico-psychologiques interviennent de maniĂšre polyvalente dans le fonctionnement de la maison de retraite et l’octroi de soins aux personnes ĂągĂ©es. Ces employĂ©s sont en contact permanent avec les rĂ©sidents, qu’ils accompagnent au sont les soins gĂ©rontologiques spĂ©cifiques en maison de retraite ?Le personnel soignant en maison de retraite est bien Ă©videmment tenu de s’occuper de l’état de santĂ© de chaque rĂ©sident dĂšs lors qu’un quelconque soin est pouvoirs publics requiĂšrent nĂ©anmoins des Ă©tablissements d’accueil pour personnes ĂągĂ©es que l’accent soit mis sur la prĂ©vention des troubles mentaux,la prĂ©vention et le traitement de la douleur,les escarres,l’incontinence,les traitements en fin de vie en maison de ailleurs, les buts du personnel soignants sont les suivants prĂ©server ou restaurer l’autonomie du rĂ©sident,maintenir les relations avec ses proches et l’extĂ©rieur,favoriser la communication avec le rĂ©sident et sa famille,garantir la qualitĂ© des soins de la personne de soins de qualitĂ© Ă  la personne ĂągĂ©e est rendu possible par une bonne communication et une coordination optimale entre les membres de l’équipe mĂ©dicale,l’élaboration d’un protocole des situations d’urgence,la prĂ©sence d’une garde mĂ©dicale 24 heures sur d’une unitĂ© protĂ©gĂ©e Alzheimer permet d’offrir des soins plus spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d’Alzheimer, grĂące Ă  un personnel formĂ© notamment Ă  la prise en charge des troubles du lorsque les soins dont a besoin la personne ĂągĂ©e accueillie en maison de retraite deviennent trop lourds, un passage en UnitĂ© de soins de longue durĂ©e USLD sera envisagĂ©. Tout dĂ©pendra de la situation sociale et mĂ©dicale du les Ă©tablissements non mĂ©dicalisĂ©s, comme les rĂ©sidences-autonomie, le rĂ©sident peut faire appel Ă  des services de soins infirmiers Ă  domicile SSIAD.Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?Notez cet article afin de nous permettre d’amĂ©liorer nos Blanc,RĂ©dactrice chez Cap Retraite
Lallocation de solidaritĂ© aux personnes ĂągĂ©es (Aspa) est une prestation mensuelle accordĂ©e aux retraitĂ©s ayant de faibles ressources et vivant en France. Elle est versĂ©e par votre caisse de Nous souhaitons la bienvenue Ă  tous les joueurs au fascinant quiz des 94 pour cent. Notre Ă©quipe trouve des solutions aux tĂąches du jeu pour partager avec vous les bons indices. Sur cette page, vous pouvez trouver les rĂ©ponses Ă  la tĂąche C'est utile en hiver dans le jeu 94 %. Vous n'avez plus besoin de faire une longue pause dans le jeu, de tĂ©lĂ©charger des applications d'indices obscurs, de regarder les vidĂ©os de prĂ©sentation du jeu et de penser Ă  ce que les autres joueurs ont rĂ©pondu pour cette question. Tous les mots de la question C'est utile en hiver », qui reprĂ©sentent ensemble 94 % des rĂ©ponses, sont classĂ©s par ordre utile en hiver GANT 26%BONNET 23%MANTEAU 19%ÉCHARPE 18%CHAUFFAGE 5%PULL 3%Vous voulez connaĂźtre les solutions d'autres questions de ce mĂȘme niveau ? Consultez ci-dessous les liens vers les questions du mĂȘme niveau que la question C'est utile en hiver » et les mots du quiz sur l' questions de ce niveau Produit de beautĂ© utilisĂ© par les hommesSolutions en imagesFLEUR, BOUQUET, FLEURISTE, RUBAN, ROSE, COMPOSITION
Petitsfils est LE spĂ©cialiste de l’aide Ă  domicile pour les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Nos services haut de gamme sur Bois-Guillaume sont disponibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Nos auxiliaires de vie sont les meilleures. Elles sont toutes diplĂŽmĂ©es et justifient d’une expĂ©rience professionnelle d’un minimum de 3 ans
Marguerite G. Marguerite G., Paris. 93 ans, est atteinte d’une sclĂ©rose en plaques invalidante qui l’a rendue paraplĂ©gique. Elle est prise en charge Ă  domicile par diffĂ©rents services d’aide Ă  domicile depuis plusieurs annĂ©es. Les soins infirmiers commencent Ă  9 h 15 et durent jusqu’à 10 h 30. L’aide soignante effectue une toilette au lit, pare Ă  l’incontinence urinaire et pose enfin des bas de contention destinĂ©s Ă  Ă©viter une phlĂ©bite. Marguerite G. est ensuite habillĂ©e et coiffĂ©e. Une infirmiĂšre arrive vers 9 heures et demie, prend la tension de Mme G., lui prĂ©pare ses mĂ©dicaments de la journĂ©e, effectue les soins mĂ©dicaux dont une injection sous-cutanĂ©e d’anticoagulant. Ensuite, l’infirmiĂšre et l’aide soignante placent Marguerite G. dans son fauteuil en s’aidant d’un soulĂšve malade. Elles l’installent dans la salle Ă  manger avec, Ă  proximitĂ©, un verre d’eau, le boĂźtier de la tĂ©lĂ©alarme, le tĂ©lĂ©phone, le journal, la tĂ©lĂ©commande de la porte et celle de la tĂ©lĂ©vision. Ces deux personnes dĂ©crivent leur intervention sur le cahier de coordination en notant leurs soins et leurs remarques pour les autres intervenants. A midi, une aide mĂ©nagĂšre vient faire les courses, un peu de mĂ©nage et prĂ©parer le repas. A 17 heures, l’aide soignante repasse au domicile de Marguerite G. pour son coucher. Elle lui fait une petite toilette, retire les bas de contention, lui passe sa chemise de nuit et une protection urinaire, l’installe au lit et rĂ©organise le matĂ©riel utile pour la nuit, un verre d’eau, la tĂ©lĂ©commande. Elle dĂ©pose sur la table de lit le repas du soir prĂ©parĂ© par l’aide mĂ©nagĂšre. L’aide soignante note Ă  nouveau les consignes et ses remarques. Si Marguerite G. doit ĂȘtre hospitalisĂ©e en urgence, les membres du rĂ©seau constituĂ© autour d’elle en sont informĂ©s rapidement. Marguerite G. n’aura pas perdu le contact et le rĂ©seau se reformera sitĂŽt sa sortie de l’ F. Marie F., 50 ans, frĂ©quente pour la premiĂšre fois de sa vie un psychologue. Elle y va pour calmer l’angoisse et la souffrance d’ĂȘtre seule responsable de sa mĂšre ĂągĂ©e de 87 ans ” Sur quatre frĂšres et soeurs, c’est moi qui ai Ă©tĂ© volontaire pour m’occuper de maman et vivre avec elle Ă  la mort de mon pĂšre. J’ai toujours Ă©tĂ© la plus proche de mes parents, je les ai aidĂ©s au plan financier, j’étais la plus disponible et j’ai toujours pensĂ© que je rĂ©ussirais Ă  concilier ma vie personnelle et ma vie avec mes parents. Je m’en sentais capable au plan psychologique, financier et moral. C’était une lourde erreur. Je me suis abusĂ©e moi-mĂȘme. J’ai habituĂ© mes frĂšres et soeurs Ă  ĂȘtre lĂ  et, du coup, ils se dĂ©responsabilisent. Je suis profondĂ©ment déçue.” Marie vit aujourd’hui avec ​“un Ă©norme sentiment de frustration vis-Ă -vis de ses frĂšres et soeurs”. Et de conclure aussitĂŽt ” C’est le problĂšme des cĂ©libataires et surtout des femmes cĂ©libataires. Elles sont disponibles. Le gardiennage des parents ĂągĂ©s retombe automatiquement sur elles. Le plus drĂŽle c’est que j’ai Ă©tĂ© la plus insouciante. Je sortais dans les boĂźtes Ă  la mode, j’avais plein de petits copains, certains m’ont mĂȘme proposĂ© le mariage, j’avais de l’argent
 bref, je voyais la vie comme un rĂȘve. En tant qu’hĂŽtesse de l’air, je voyageais pas mal, je vivais dans les grands hĂŽtels
 Mais derriĂšre cette vie apparemment dissolue, je suis restĂ©e fidĂšle au milieu familial. Je n’ai jamais voulu m’engager avec un homme et, dĂšs qu’une relation durait, elle m’inquiĂ©tait.“Ayant prĂ©fĂ©rĂ© la sĂ©curitĂ© du milieu familial au danger d’une relation amoureuse de long terme, Marie a aussi prĂ©fĂ©rĂ© rester fille que devenir mĂšre. ​“Je rĂ©alise aujourd’hui que le milieu familial est un piĂšge et qu’il ne me convient pas. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir Ă©pousĂ© l’un de ceux qui m’ont proposĂ© le mariage. Si j’avais acceptĂ©, j’aurais pu m’occuper de ma mĂšre Ă  distance, mieux mĂȘme que je ne le fais maintenant.” VĂ©ronique D. VĂ©ronique D. 44 ans. Sans l’avoir voulu, presque sous la contrainte, cette jeune femme est devenue le nouvel ​“homme fort” de la famille. ​“Mon pĂšre est mort il y a huit ans. Ma mĂšre est donc devenue veuve. Elle n’avait jamais travaillĂ© de sa vie, elle ne savait pas faire un chĂšque, ni gĂ©rer un budget, et encore moins rĂ©gler une facture. Mon pĂšre lui donnait de l’argent tous les mois et elle devait se dĂ©brouiller avec. Souvent elle se plaignait ” Je ne sais jamais combien d’argent on a”, et rĂ©guliĂšrement mon pĂšre lui rĂ©pondait ​“Viens, on prend une heure et je t’explique”. Mais cette explication n’avait jamais lieu. Je sais maintenant que c’était ma mĂšre qui la refusait. Ça ne l’intĂ©ressait pas. Elle se plaignait de son ignorance pour la forme. Ce qu’elle voulait surtout c’était ĂȘtre prise en charge. Elle n’a jamais pris le train toute seule, n’a jamais souhaitĂ© le prendre mais aimait s’en plaindre et reprocher Ă  mon pĂšre d’avoir bridĂ© son autonomie toute sa vie. ​“Ton pĂšre n’a jamais voulu”, rĂ©pĂ©tait-elle sans cesse. En rĂ©alitĂ©, elle trouvait trĂšs confortable d’ĂȘtre assistĂ©e. Et aujourd’hui encore, elle rĂ©siste Ă  prendre le train toute seule. Il faut que mon mari aille la chercher en voiture dans la Marne oĂč elle rĂ©side et perde une demi-journĂ©e pour lui Ă©viter la panique de prendre le train toute seule. Quand mon pĂšre est mort, ça a Ă©tĂ© l’anĂ©antissement
 Elle disait qu’elle n’arriverait jamais Ă  vivre toute seule. Et moi, outre ma douleur, il fallait que je m’occupe d’elle, et ça se traduisait pardes engueulades. Je lui disais ​“Tu n’es pas la premiĂšre Ă  qui ça arrive
 “. Mais elle n’entendait rien. C’est moi qui ai dĂ» prendre en charge les obsĂšques. J’avais 30 ans et je devais gĂ©rer une femme de 70 ans. J’ai Ă©tĂ© aidĂ©e par un cousin qui s’est occupĂ© du rĂšglement de la succession et des affaires de mon pĂšre. Mais je subissais de plein fouet la pression de toute la famille qui me susurrait Ă  chaque seconde ​“Il faut que tu sois forte pour ta mĂšre.” Et tout le monde m’interdisait de montrer un signe de faiblesse. Un an aprĂšs, j’étais en thĂ©rapie.” Brigitte D. Brigitte. D. 52 ans.“J’ai appelĂ© mon frĂšre et je lui ai demandĂ© un rendez-vous. Lorsqu’il est arrivĂ©, je lui ai jetĂ© Ă  la figure que ma mĂšre Ă©tait aussi sa mĂšre et qu’il ne pouvait se dĂ©sintĂ©resser totalement de la situation. Il a Ă©tĂ© surpris je crois par la violence de mes paroles. Et il a proposĂ© de l’argent pour rĂ©munĂ©rer une aide extĂ©rieure. J’ai fait un effort surhumain pour garder mon calme. J’ai dit que je regrettais que nous en soyons arrivĂ©s Ă  ce degrĂ© d’incomprĂ©hension et que j’étais responsable aussi sans doute de la situation. J’ai expliquĂ© que j’étais Ă©puisĂ©e nerveusement, que j’avais cru pouvoir rĂ©gler la situation toute seule mais que la dĂ©pression profonde de notre mĂšre risquait de me gagner Ă  mon tour si rien n’était fait. J’ai vu alors son regard changer. J’ai su que je l’avais touchĂ©. Et nous avons eu pour la premiĂšre fois une vraie conversation sur notre avenir familial.” Depuis 1993, ma mĂšre passe sa vie entre le lit et le fauteuil. Elle a Ă©tĂ© victime de deux AVC accident vasculaire cĂ©rĂ©bral qui l’ont laissĂ©e handicapĂ©e. Elle a l’esprit vif et la rĂ©plique facile, mais elle est paralysĂ©e des jambes et ne peut plus se dĂ©placer. Elle passe ses journĂ©es dans un fauteuil Ă  roulettes. Elle souffre aussi de cataracte — les mĂ©decins hĂ©sitent Ă  opĂ©rer -, entend seulement d’une oreille et l’une de ses cloisons nasales devrait ĂȘtre refaite pour faciliter la fait huit ans que ma mĂšre ne sort plus de chez elle. Une coiffeuse et un pĂ©dicure passent rĂ©guliĂšrement, un kinĂ© torture quotidiennement son vieux corps nouĂ© afin qu’elle ne courbe trop le nez sur les genoux. Et une infirmiĂšre vient tous les jours faire sa toilette et la porter du lit au fauteuil le matin, et du fauteuil au lit le soir. Mais au moment des vacances, il y a du flottement, et parfois elles oublient de mon cĂŽtĂ©, je ne m ​échappe de l’appartement que pour faire les courses. Je ne m’attarde guĂšre Ă  l’extĂ©rieur car ma mĂšre est victime de fortes crises d’angoisse sitĂŽt seule. Le mĂ©decin m’ a pourtant recommandĂ© de prendre l’air au moins deux heures par jour car l’absence d’exercice physique m’expose Ă  un accident cardiaque. Mais pour ne pas angoisser ma mĂšre, j ​ai renoncĂ© Ă  toute promenade. Je fais tous les jours le mĂ©nage Ă  fond c’est mon seul exercice physique. Mes seules distractions proviennent de la messe que j’anime de maniĂšre trĂšs irrĂ©guliĂšre dans une paroisse du 18e arrondissement de Paris, et d’une autre Ă  laquelle je participe non moins irrĂ©guliĂšrement, dans un centre pour handicapĂ©s de grande banlieue. Je paye quelqu’un pour tenir compagnie Ă  ma mĂšre et pouvoir m’échapper. Je m’éclate quand j’anime la messe. On ne demande pas Ă  un artiste s’il en a marre de chanter. Moi c’est pareil, je suis heureux d’apporter cet entrain, je n’en ai jamais assez. Cette rĂ©clusion qui est la mienne m ​a fait perdre 8 kilos mais grĂące Ă  un traitement mĂ©dical, j’ai repris 3 kilos. Je n’ai quasiment aucun contact avec l’extĂ©rieur, si ce n’est la tĂ©lĂ©vision. Il y a bien quelques cousins qui tĂ©lĂ©phonent de province pour prendre des nouvelles, mais qu’est-ce que vous voulez que je leur dise ? Je suis trĂšs dĂ©couragĂ©.” Gilles C. Gilles C., employĂ© de banque, a encore ses parents. Son pĂšre est ĂągĂ© mais valide. Sa mĂšre a la maladie d’Alzheimer. Le couple partage un appartement Ă  Paris. ​“Pendant des annĂ©es, avec ma soeur unique on ne s’est appuyĂ©s sur aucune institution. Ce n’est pas faute d’avoir essayĂ©. Les associations d’aide Ă  domicile auxquelles nous avons fait appel ont Ă©tĂ© plus que dĂ©cevantes. Elles n’étaient pas sĂ©rieuses. Les personnes qu’elles nous ont envoyĂ©es n’avaient aucune formation. La plupart des candidates Ă©taient en situation difficile mĂšre cĂ©libataire, chĂŽmage de longue durĂ©e
, alors qu’on ne s’improvise pas garde malade. Ce n’est pas un ​“petit boulot”.Il faut savoir gĂ©rer une fugue, les cris, les hurlements, la colĂšre, la violence, le refus de manger de lapersonne dont on a la trois associations auxquelles nous avons fait appel, une seule paraissait sĂ©rieuse. Mais outre qu’elle Ă©tait chĂšre, nous Ă©tions les employeurs, juridiquement responsables, de personnes dont le recrutement nous Ă©chappait en grande partie. Inadmissible. Par ailleurs, ces associations ne sont pas capables de rĂ©agir dans l’urgence. Lorsque mon pĂšre a Ă©tĂ© hospitalisĂ©, elles ont Ă©tĂ© dans l’incapacitĂ© de nous fournir une jeune femme rapidement. Je leur reproche aussi une autre chose lorsque mes parents rentraient de vacances, ils ne retrouvaient pas la mĂȘme aide. L’idĂ©al est ce qu’on appelait naguĂšre une gouvernante.” En faisant jouer nos propres rĂ©seaux de connaissances Ă  Paris, ma soeur et moi avons constituĂ©une Ă©quipe de trois personnes qui se relaient dans l’appartement de mes parents mon pĂšre vient d’ĂȘtre opĂ©rĂ© d’un cancer ; ma mĂšre est trĂšs ĂągĂ©e l’une vient pendant la journĂ©e, l’autre le week-end il ne doit pas s’agir de la mĂȘme, une troisiĂšme assure les gardes de nuit. Enfin, une quatriĂšme est disponible, encas de dĂ©fection d’une des trois dĂ©part, mes parents, mon pĂšre en particulier, rĂ©cusaient l’aide d’une personne extĂ©rieure. L’intrusion d’une Ă©trangĂšre, ils n’en voulaient pas. Lorsque mon pĂšre a Ă©tĂ© hospitalisĂ©, ma mĂšre elle n’avait pas la maladie d’Alzheimer Ă  l’époque venait lui rendre visite escortĂ©e de l’une des trois ” accompagnatrices”. C’est ainsi qu’il a Ă©tĂ© apprivoisĂ© et qu’il a changĂ© d’avis. Mes accompagnatrices, je leur demande d’ĂȘtre Ă  l’heure — pour ne pas gĂȘner les autres -, de s’entendre bien entre elles, et d’occuper avec discrĂ©tion mais efficacitĂ© un espace intime — l’appartement de mes parents — qui ne leur appartient rĂšglement implicite que nous avons instaurĂ© tient en quelques lignes - arriver Ă  l’heure,- prĂ©parer de vrais repas, et les servir Ă  mes parents aux heures habituelles,- sortir ma mĂšre chaque jour, mĂȘme cinq minutes,- converser avec elle, mĂȘme quelques minutes,- lui laisser un espace de libertĂ©,- ne pas la nĂ©gliger elle doit toujours porter des vĂȘtements propres.” Thomas D. Thomas D., 48 ans, Paris.” Lorsque, il y a deux ans, ma mĂšre a quittĂ© le centre psychiatrique oĂč elle venait de passer plusieurs mois aprĂšs une grave dĂ©pression, nous avons dĂ©cidĂ©, en famille, de rĂ©unir mes parents, de les faire revivre ensemble dans leur appartement parisien. Mais de le faire en leur adjoignant des total, il y avait cinq personnes pour s’occuper d’eux en se relayant. Une vĂ©ritable PME. Trois personnes qui se complĂ©taient Ă  raison de 5 jours pour chacune d’entre elles, 24 heures sur 24 ; une quatriĂšme pour la pĂ©riode des vacances ; et une cinquiĂšme pour la cuisine — une vieille femme employĂ©e dans notre famille depuis un quart de siĂšcle. Nous les avons embauchĂ©es via l’association Saint Denis, en rĂ©gion parisienne. On n’a pas eu Ă  se plaindre du personnel. Il a fait son travail consciencieusement, alors qu’il n’était pas formĂ© pour ça — la plupart des personnes avaient auparavant un vrai boulot, du genre secrĂ©taire, mais elles l’avaient perdu et Ă©taient au chĂŽmage. Mes parents Ă©taient l’employeur officiel mĂȘme si les bulletins de salaire Ă©taient rĂ©digĂ©s par l’association. C’est une solution coĂ»teuse pour un mĂ©tier difficile. Dieu merci, avec prĂšs de 60 000 francs de retraite mensuelle, mon pĂšre, un ancien polytechnicien, pouvait en consacrer prĂšs de la moitiĂ© Ă  payer ses auxiliaires de vie. La personne qui a Ă©tĂ© embauchĂ©e la premiĂšre, une femme de 35 ans, du genre ​“psychorigide”, s’entendait trĂšs bien avec mon pĂšre. Je le soupçonne d’avoir Ă©tĂ© amoureux d’elle. Comme lui, elle dĂ©testait qu’une casserole ne soit pas rangĂ©e. Elle est restĂ©e trois ans. Nous avons dĂ» licencier une des personnes que l’association nous avait proposĂ©es parce que cette femme ne s’entendait pas avec elle. ​“C’est elle ou moi”, nous a‑t-elle dit. AprĂšs le dĂ©cĂšs de mon pĂšre, nous ne l’avons pas gardĂ©e. Aujourd’hui, c’est avec elle que nous sommes en procĂšs. Ma mĂšre la dĂ©testait. Elle disait qu’elle ne voulait pas rester seule avec une Ă©trangĂšre.” Diviser pour rĂ©gner Jean-Pierre 48 ans, musicien, et AgnĂšs, 45 ans, agent de voyage Jean-Pierre et AgnĂšs se sont aperçus que leur mĂšre se comportait diffĂ©remment selon qu’elle avait affaire Ă  l’un ou Ă  l’autre de ses enfants. ​“Face Ă  moi, ma mĂšre me faisait l’effet d’ĂȘtre un vaillant petit soldat. Elle me laissait entendre qu’elle traversait l’enfer mais ne le montrait jamais ouvertement. Elle donnait le sentiment de prendre sur elle et de souffrir en silence, ce que j’admirais du fond du coeur”, confie Jean-Pierre. ” Moi, raconte sa soeur AgnĂšs, je l’appelais tous les jours et chaque fois j’avais le sentiment qu’une catastrophe Ă©tait arrivĂ©e. Elle prenait une voix sifflante, les mots sortaient difficilement et mĂȘme si elle disait que rien de particulier ne s’était produit, je sentais qu’il fallait que je passe chez elle. Bien entendu, quand j’arrivais je constatais qu’elle n’avait rien. Il m’est arrivĂ© plusieurs fois de crier sur elle. A chaque fois, elle rĂ©torquait que mon frĂšre, ​“lui”, Ă©tait beaucoup plus gentil.” Danielle R. Dissimuler ses difficultĂ©s Danielle R., 40 ans” Ma mĂšre souffrait de troubles psychiques graves. Elle Ă©tait victime d’hallucinations et se voyait entourĂ©e de bĂ©bĂ©s morts qui la terrorisaient. ParallĂšlement, elle dĂ©veloppait divers dĂ©lires de persĂ©cution qui l’amenaient Ă  accuser tout le monde de toutes sortes de mĂ©faits. Elle appelait rĂ©guliĂšrement la police pourse plaindre qu’on voulait la tuer ; elle ne voulait plus se laver mais quand le mĂ©decin venait, elle jouait Ă  la gentille grand-mĂšre. La premiĂšre fois qu’on est allĂ© Ă  l’hĂŽpital Charles Foix, elle a rĂ©ussi Ă  duper le psychiatre avec une habiletĂ© et une finesse qui nous ont laissĂ©s pantois
 Ma mĂšre n’était pas extrĂȘmement intelligente mais dans la dissimulation de ses troubles psychiques, elle touchait au gĂ©nie. Le psychiatre de l’hĂŽpital l’a laissĂ©e partir et sitĂŽt installĂ©e dans l’ambulance elle a recommencĂ© Ă  dĂ©lirer. Une des gardes-malades qui s’occupait de ma mĂšre a utilisĂ© un jour un camescope pour qu’il y ait un tĂ©moignage. Le film a servi Ă  prouver aux mĂ©decins qui dĂ©lirait rĂ©ellement.” Jeanne R. Devenir l’enfant de son enfant Jeanne R., fille unique, 50 ansCertains enfants adultes sont consumĂ©s de culpabilitĂ© Ă  l’idĂ©e qu’ils n’en font pas assez. C’est le cas de Jeanne. Outre son travail de documentaliste, elle fait chaque jour les courses pour sa mĂšre, passe le matin l’embrasser et le soir lui prĂ©parer Ă  dĂźner. Jeanne est hantĂ©e par la conviction dĂ©vorante qu’elle devrait en faire plus. Elle aime sa frĂȘle mĂšre de 80 ans et lui est reconnaissante des sacrifices qu’elle a consentis pour son Ă©ducation. Jeanne croit au mythe du ​“remboursement total ​“et aimerait rendre Ă  sa mĂšre l’ensemble des bienfaits qu’elle estime lui devoir. De son cĂŽtĂ©, la mĂšre de Jeanne n’arrĂȘte pas de faire valoir qu’elle est de plus en plus ĂągĂ©e et de moins en moins rĂ©sistante au plan physique comme au plan Ă©motionnel. Jeanne, faut-il s’en Ă©tonner, est lĂ©gĂšrement dĂ©pressive
 LĂ©onard S. Chantage affectif d’un parent que faire ? LĂ©onard S., enseignant, 47 ansLĂ©onard doit quotidiennement affronter une mĂšre qui ​“a compris que j’avais besoin de vivre avec l’idĂ©e que je suis un bon fils. Alors, elle en profite. Pour elle je n’en fais jamais assez, je ne lui prĂȘte pas assez d’attention, je ne m’occupe pas assez d’elle
 bref, je ne l’aime pas vraiment “. LĂ©onard appelle sa mĂšre tous les jours mais, rĂ©guliĂšrement, celle-ci lui laisse entendre que ​“s’il l’aimait vraiment “, il lui rendrait visite plus souvent”. Quand elle voit ​“ce que les autres enfants font pour ses amies, elle n’a vraiment pas de chance “, affirme la mĂšre de LĂ©onard. Pareilles critiques provoquent l’agacement filial mais sans pousser Ă  la rĂ©volte. En revanche, la femme de LĂ©onard ne supporte pas que cette vieille femme lui vole son mari, ce qui place ce fils attentif et ce mari aimant au centre d’un terrible conflit. Sa femme d’un cĂŽtĂ©, sa mĂšre de l’autre. Nos recommandations - poser des limites Ă  son intervention ; - travailler avec des professionnels Clic, Ă©quipe mĂ©dico-sociale de l’Apa pour dĂ©terminer le plan d’aide le plus adaptĂ© Ă  la situation de sa mĂšre ;- mettre en oeuvre le plan d’aide Ă©ventuel aides Ă  domicile, accueil temporaire, clubs
- ouvrir l’accompagnement aux autres membres de l’entourage voisins, amis ;- Ă©changer avec d’autres familles, aidants, voire des professionnels de l’écoute psychologues, groupes de parole sur ce vĂ©cu parfois difficile. Catherine N. ExagĂ©rer ses difficultĂ©s Catherine N., 45 ans, expert-comptable​“Ma mĂšre m’a fait des coups pendables. Elle m’a tĂ©lĂ©phonĂ© un jour d’une voix mourante. Elle disait qu’elle allait mal et moi j’ai cru qu’elle Ă©tait Ă  l’agonie. Je n’avais donc qu’une seule chose Ă  faire laisser tomber mon travail et foncer la voir Ă  M., Ă  deux heures de voiture de Paris. Or je dĂ©teste conduire, l’autoroute me rend phobique, il faut quelqu’un Ă  cĂŽtĂ© de moi. J’ai donc convaincu la voisine de m’accompagner. Quand nous sommes arrivĂ©es, ma mĂšre Ă©tait dans le jardin tranquillement installĂ©e Ă  prendre le thĂ©. Quand on se parle au tĂ©lĂ©phone, elle articule lentement d’une voix toujours plaintive. Mais dĂšs que je la branche sur un sujet qui l’intĂ©resse, elle retrouve un ton normal. Pour ma mĂšre, l’un de ses grands jeux consiste Ă  faire croire qu’elle est malade. Ça lui donne un surcroĂźt d’existence. C’est pour qu’on s’occupe d’elle.” Alexandre C. Pratiquer l’égocentrisme Alexandre C., 91 ans” Chacun me dit que je devrais aller dans une maison de retraite. Mais en quoi ai-je besoin d’une maison de retraite ? Je vais bien, j’aime mon vieil appartement. J’ai de bons enfants — nous sommes une famille trĂšs unie — et ils sont heureux de me donner un petit coup de main de temps en temps.” Alexandre se garde bien de dĂ©finir la nature du ​“petit coup de main”, ni la frĂ©quence du ​“temps en temps”. Tous les jours, Emilie, 50 ans, passe voir si son pĂšre a pris son dĂ©jeuner et n’a pas mis le feu Ă  l’appartement. Francine, 49 ans, sa seconde fille, s’occupe de toutes les courses et du nettoyage. Pierre, 47 ans, passe faire du bricolage et supervise la prĂ©paration du dĂźner. En sus, une infirmiĂšre vient matin et soir faire la toilette et procĂ©der aux cĂ©rĂ©monies du lever et du coucher. Tous les enfants paraissent excĂ©dĂ©s de cette contrainte quotidienne qui est accrue le samedi et le dimanche. Mais nul n’ose rompre le contrat moral qui lie ensemble tous les membres d’une famille qui se veut solidaire. GeneviĂšve S. Se dĂ©nigrer pour provoquer la compassion GeneviĂšve S., 48 ans​“Mais pourquoi vous encombrer d’un vieux une vieille comme moi ? Regardez-moi ces vieilles jambes qui ne peuvent mĂȘme plus me porter
 Non, non, partez en vacances tout seuls, je gĂącherais votre plaisir
” Henriette M., 87 ans, sait chaque Ă©tĂ© admirablement ​“convaincre” sa fille GeneviĂšve et son gendre de l’emmener en vacances dans leur maison du Vaucluse. ​“Chaque fois, explique GeneviĂšve, je ne peux m’empĂȘcher de lui rĂ©pondre ​“Mais enfin, maman, comment peux-tu dire des choses pareilles ? Nous sommes trĂšs heureux de t’emmener avec nous en vacances. N’est-ce pas les enfants ?” Corinne A. RĂ©gner par la terreur Corinne A. ​“Mon grand-pĂšre 94 ans souffre de ​“dĂ©mence sĂ©nile”. Il rend la vie de mes parents impossible en en se montrant terriblement autoritaire. Il leur manque de respect, exige d’eux qu’ils soient hyper disponibles et se fait passer pour un malheureux, quand Ă  bout de nerfs, ma mĂšre refuse d’ĂȘtre menĂ©e Ă  la baguette par son beau-pĂšre. Il est vrai que mon pĂšre a un mal fou Ă  rĂ©agir, trop peinĂ© par l’attitude de son pĂšre, qui le traite comme un enfant et a oubliĂ© tout le dĂ©vouement dont il a fait preuve. RĂ©sultat mes parents sont trĂšs tendus Ă  l’idĂ©e de la moindre rencontre. Leur apprĂ©hension va jusqu’à les empĂȘcher de dormir. ” Faites profiter les autres internautes de votre expĂ©rience Ă©crivez-nous sur redaction​agevillage.​com sN5s.
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